Sarko et la hausse en baisse...

Sarko et la hausse en baisse...

Sarko sur Europe 1 a cherché à présenter (à la radio) comme une bonne nouvelle la hausse moins élevée qu'auparavant des chiffres du chômage... mais ça monte quand même... et ce malgré les efforts de la machine à radier les chômeurs.
Un chômeur qui a le malheur d'être aux toilettes au moment du coup de fil de l'agent de Pôle emploi peut être radié pour un mois voir plus avant que son dossier ne soit régularisé (autant de moins dans les stat).
Un chômeur qui a eu le malheur de donner une adresse mail lors de son inscription peut être contacté par mail et radié pour n'avoir pas répondu à une convocation (par mail) alors que son accès internet coupé, il ne consulte plus ses mails que de temps en temps dans des cyber-cafés.
Idem avec les convocations papier qui arrivent après la date de la convocation.

Le Canard enchaîné du 14/03/2012 a raconté en page 1 dans 'La "valeur travail" dans les choux' comment Sarkozy avait annoncé +400 000 chômeurs en 5 ans, contre un million selon Fabius.
Ils avaient faux :
Fabius était en dessous du compte, mais Sarko se montrait carrément malhonnête :
Annoncer 400 000 alors que c'est +724 100 chômeurs de catégorie A... soit il a encore sorti des chiffres du chapeau... ce ne serait pas la première fois (c'est même plutôt une marque de fabrique), soit il savait se montrer délibérément malhonnête.
Et si on ne compte pas que les chômeurs de classe A, on arrive à + 1 200 000 chômeurs pour la France métropolitaine.
Le Canard enchaîné avait conclu : "Pour une fois que not' président fait preuve de modestie..."

Le Blog économique et social a fait un très bon article sur le sujet : Hausse modérée du chômage : de qui se moque-t-on ?
Cet article fait d'ailleurs écho à un autre de mes dessins;)

Je complète après lecture de quelques pages du Canard enchaîné du 28/03/2012 :
En page 1, dans "En page urnes", le Canard indique que Benoît Hamon a noté une "baisse tendancielle de la crédibilité de Sarkozy" et Besancenot a eu la même idée que moi (ou vice versa;) avec "il n'y a pas de baisse tendancielle du foutage de gueule".